FICHE fabrication MACÉRAT

chanvre riche en CBD

(Plantes de la Boria – www.laboria.org)

Elaborée en partie à partir de la revue bibliographique du mémoire

« Cannabis CBD : pour une approche de terroir plutôt que de laboratoire ? » Mémoire de DIU Cannabis médical- C.Hambourg – Facultés de médecine Paris-Saclay/Montpellier

  • Prendre 100 grammes de fleurs séchées de bonne qualité (pas de trim, pas de feuilles) comme pour toute macération, la qualité du matériel initial est primordial.
  • Broyer les fleurs , pas trop finement, nous on le fait à la main (couteau) , mais blender possible lent, ne pas chauffer la plante
  • « Mouillage » dans 50 grammes d’alcool >95° (nous on prend du 96° surfin bio-accessible ici https://www.nadal-alcools.com/ avec numéro d’ACCISE)
  • Remuer laisser reposer 2 heures
  • Mettre dans l’huile d’olive (1 litre pour 100 grammes de fleurs)

Nous allons passer à l’huile de tournesol oléique qui a les mêmes acides gras que l’olive (omega 9) donc plus stable que l’huile de tournesol normale (omega 6) . Nous avons un fournisseur local (ce qui est demandé par le cahier des charges du syndicat SIMPLES, ce qui posait problème avec des huiles d’olive venant de l’étranger)

  • Chauffer au bain marie l’huile pendant 3 x 2 heures sur 3 jours à 80° pour évaporer l’alcool (tant qu’il y a des petites bulles il y a de l’alcool) et extraire tranquillement , remuer régulièrement – puis l’huile reste à 60° en général.

VARIANTE : à froid ?

Certains, à partir de résine (4-10 % de résine récoltée sur la matière brute) , procèdent avec une macération à froid et disent obtenir la même efficacité thérapeutique. Dans le mémoire qui sert d’appui à cette fiche, il semble que l’extraction à chaud donnerait une meilleur extraction, y compris des terpènes : le débat est ouvert.

En théorie, la conservation optimale des terpènes (qui sont largement déteriorés après 6 mois de séchage…) , nous ferait en effet éviter la chauffe…

Temps de macération à froid : court – 3 jours (certains font trois semaines)

  • Presser (voilà les photos de notre presse inox manuelle. Le cylindre troué qui accueille les plantes fait 27 cm de haut pour 20 cm de diamètre soit environ 8 litres de contenance )

On jette la matière qui reste : le principe est que normalement on a extrait les produits actifs des fleurs pour leur usage médicinale…

  • Mise en bouteille 30ml flacon goutteur huileux

Les analyses de cette huile montrent un taux de CBD à 0,5 % , une forme majoritairement acide (à partir de fleurs dosées à 5,5 % de CBD).

Les principaux effets rapportés :

-anxiété légère type trac et autres
-insomnie légère
-lombalgies et douleurs
-certaines douleurs en massage : douleurs articulaires de l’épaule notamment .

La limite principale : douleurs importantes, neuropathiques notamment (c’est pourquoi nous élaborons une formule plus concentrée avec trois pistes : plus de fleurs, alcool/froid et résine)

VARIANTE :

Décarboxyler or not décarboxyler ?

Dans le mémoire qui sert d’appui à cette fiche, la décarboxylation est présentée comme primordiale. Les dernières données sur le sujet montrent que cela n’est pas sûr, voir même que les formes acides ont des propriétés thérapeutiques par elles mêmes. Une solution pourrait être de décarboxyler 50/50.

AUTRES PISTES à explorer prochainement pour un produit plus concentré :

A PARTIR D’ALCOOL (rambaud)

HUILE + eau (augmenter masse végétale extraite) AVEC CONGELATION

LE PLUS REPANDU : huile à partir d’une résine obtenue par pollinator ou iceolator (mais nécessite de l’outillage, brasser de gros volumes et donc stocker aussi,   rendements entre 3-10%) …)